Le service volontaire des jeunes: "Une expérience d'apprentissage et d'orientation"

En date du 3 août 2006, la ministre de la Famille et de l’Intégration, Marie-Josée Jacobs, accompagnée du directeur du Service national de la jeunesse (SNJ), Georges Metz, a présenté le projet de loi sur le service volontaire des jeunes, qui a été adopté le 21 juillet 2006 par le gouvernement en Conseil.

Lors de la conférence de presse, la ministre a rappelé que le service volontaire constitue pour les jeunes une "expérience d’apprentissage et d’orientation". Il a pour but par ailleurs de favoriser la participation active des jeunes à la société. Marie-Josée Jacobs a aussi évoqué les différentes motivations qui peuvent amener des jeunes à s’engager dans un projet de service volontaire.

Le nouveau texte, qui est une adaptation de la loi du 28 janvier 1999, continue à définir le service volontaire comme une activité d’intérêt général exercée par le jeune, à condition qu’elle se déroule dans le cadre d’un projet de service volontaire, dont le suivi est assuré par le Service national de la jeunesse (SNJ). Il s’adresse aux jeunes ayant accompli leur scolarité obligatoire et qui sont âgés de moins de 30 ans. Le service volontaire, qui s’étale sur une période entre trois et douze mois, est réalisé sans contrepartie financière. Cependant, le volontaire peut demander une indemnisation d’environ 300 euros auprès du SNJ. Le service volontaire peut être effectué au Luxembourg ou à l’étranger dans le cadre d’un programme international. Le projet est réalisé dans les domaines du travail social et éducatif, de la culture, du tourisme, du sport, de la protection de l’environnement et de la coopération au développement.

Le directeur du SNJ a ensuite fait le point sur l’évolution du service volontaire au Luxembourg. De 1999 à 2006, 130 jeunes luxembourgeois ont effectué un service volontaire au Luxembourg ou à l’étranger. Pendant la même période, 170 jeunes européens ont effectué un service volontaire au Luxembourg. Le SNJ a constaté une demande accrue pour ce type d’activité, que les jeunes effectuent généralement avant ou après leurs études supérieures.

Selon Georges Metz, la très grande majorité de services volontaires s’effectue dans le cadre du programme communautaire "Jeunesse", mais de plus en plus de jeunes veulent participer à des projets dans des pays hors UE.

Le projet de loi tient compte de la nouvelle diversité des demandes et permet de régler les situations qui étaient inédites au moment de la rédaction de la loi du 28 janvier 1999. Le nouveau texte règle mieux les conditions dans lesquelles se déroule le service volontaire, notamment en ce qui concerne la définition des tâches du volontaire, ses responsabilités et son encadrement.

Une autre nouveauté importante est d’ouvrir le service volontaire à des organismes autres que les organisations non–gouvernementales. Ceci permettra d’introduire des programmes plus spécifiques en faveur des jeunes défavorisés, notamment des jeunes en situation de décrochage scolaire et sans occupation. Ainsi la nouvelle loi est mieux adaptée pour développer un service volontaire d’orientation sur le modèle d’expériences réussies à l’étranger.

La ministre a par ailleurs profité de l’occasion pour présenter les grandes lignes du service volontaire d’orientation annoncé par le Premier ministre lors de la déclaration sur la situation économique, sociale et financière du pays 2006.

Ce programme consiste à offrir une année de volontariat social aux jeunes sans diplôme et sans emploi. Le but est d’occuper ces jeunes et de leur donner une orientation dans leur vie pour qu’ils puissent s’intégrer par la suite plus aisément dans le monde du travail.

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